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LeukosPokeRP - Catastrophe a Mercatopolis [EO]

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18/09/2016 :
Catastrophe à Mercatopolis



Dimanche 18 septembre 2016, 19:05 - Bourg-en-Pêche, maison familiale des grands-parents maternels de Bonnie McIlveen.


“ […] C'est aux alentours de 11:40, ce dimanche 18 septembre 2016, qu'une puissante détonation s'est fait entendre en périphérie du centre de Mercatopolis. Une explosion d'une grande envergure a littéralement soufflé un bâtiment de la rue des Héliatroncs. Il s'agissait d'un grand hangar de stockage de l'Entreprise Mercury, contenant principalement des Mercuroball et de l'équipement de production. Il semblerait que l'explosion soit survenue à l'intérieur du bâtiment et en ait vaporisé le contenu avant d'en pulvériser les murs. Le choc a été si intense que les bâtiments voisins en ont été impactés et menacent désormais à tout instant de s'écrouler. [...]”

Dans le salon de ses grands-parents, Bonnie regardait la télévision, prostrée dans le fauteuil. À ses pieds, Regal jouait avec une peluche Chinchidou en plastique qui ne cessait de couiner. Il ne pouvait pas comprendre ce qu’il se passait à la télévision, ce qui arrivait en cet instant dans la ville marchande. Mais Bonnie bien. C’est avec horreur qu’elle observait les images de désolation transmises par la boite noire posée à quelques mètres d’elle. Et elle n’était pas toute seule. Adam et Martha Hawk, ses grands-parents maternels, ainsi que leurs Pokémon Chacripan et Ramoloss, étaient assis avec elle dans le salon, et étaient autant qu’elle frappés de stupeur et terrés dans le silence.

Une catastrophe avait frappé Mercatopolis. Un attentat. Bonnie ne comprenait pas trop comment et pourquoi, elle constatait seulement les dégâts, la tristesse, la peur, la destruction qui régnaient dans la ville marchande. Au fur et à mesure que les informations étaient données par le Leukos Channel News, la jeune fille se recroquevillait un peu plus dans le sofa, sous une couverture qui la recouvrait presque entièrement à présent. Plein de choses lui passaient par la tête : y avait-elle des gens qu’elle connaissait sur place ? Est-ce que les personnes blessées qu’on dénombrait allaient s’en sortir ? Est-ce que les bâtiments menaçant de s’écrouler allaient pouvoir être sécurisés et sauvés ? Est-ce qu’il y avait effectivement des victimes ? Bonnie baragouina quelque chose à sa grand-mère puis quitta le divan. Elle s’empara du combiné du téléphone fixe et composa un numéro. Quelques secondes plus tard, on lui répondait.

- Allô ?
- Am’ ! s’écria Bonnie au combiné. Tu vas bien ? T’as vu les nouvelles à la télé ?
- Oh, salut Bunny, répliqua Amy McIlveen, sa grande soeur. Oui, oui, on ne parle que de ça ici à Aurapolis.

Amy McIlveen avait terminé ses études à l’Université Prudentia en septembre dernier et avait depuis lors trouvé un poste dans une grosse boîte de journalisme à la capitale leukosienne. Nouveau job, nouvel appart’, nouvelle vie pour la jeune femme de 23 ans.

- Papy et mamy vont bien ? enchaîna-t-elle.
- Oui. On est tous devant la télévision, on regarde le journal. Ca a l’air horrible là-bas… Tu… Tu comptes pas y aller, hein non ?
- Oh, peut-être bien Bon’, peut-être bien. Je suis journaliste maintenant, tu sais, c’est mon boulot de couvrir l’actualité. Toute l’actualité, y compris ce genre d'événement. Des collègues ont été envoyés à Mercatopolis, mais je les relaierai peut-être dans les prochains jours.
- O-Okay, marmonna Bonnie.
- Ne t’inquiète pas Bun’, je ne risque rien, lui assura sa grande soeur. Prends soin de papy et mamy en mon absence, je compte sur toi. Ah, et ne bouge pas de Bourg-en-Pêche ! Même sans aller à Mercatopolis, tous les transports sont chamboulés pour le moment, tu risquerais de te retrouver dans un endroit complètement coupé du monde.
- D’accord, je ne bougerai pas, promit-elle.
- Tout va s’arranger. Allez, je te laisse, moi-même je suis les infos. On pourrait m’appeler en renfort. Bonne soirée à vous, gros bisous à tout le monde. Je t’aime Bun’ !
- Moi aussi je t’aime Amy, à bientôt.

Elle laissa glisser le combiné sur le téléphone fixe et jeta un coup d’oeil par-dessus son épaule. Ses grands-parents étaient toujours devant la télévision, l’édition spéciale du Leukos Channel News était toujours en cours. Bonnie n’avait aucune envie de retourner dans cette pièce, d’entendre encore et encore les mêmes informations, avec parfois l’une ou l’autre nouveauté, d’ailleurs pas toujours vérifiée. Elle voulait changer d’air.

- Papy, mamy ! Je vais faire un tour, je reviens.

Elle prit une veste et sortit dans les rues nocturnes de la ville côtière.

La digue était déserte, les habitants certainement cloîtrés chez eux à regarder les infos tragiques de la soirée. Bonnie voulait fuir tout ça. Elle avançait, sans but réel, simplement pour se vider la tête. Tandis que sa route l'amenait aux terrains de combat près des docks, sur le port de la ville, la gamine repensa à son parcours de dresseuse. Sous l'incitation de son grand-père, elle avait enfin pris rendez-vous à l'arène de Bourg-en-Pêche. Elle rencontrerait Renaud en décembre, elle avait encore trois mois. C'était suffisant pour préparer correctement Regal au combat. C’était quelque chose qui la motivait, le défi des arènes, quelque chose qui lui donnait le sourire, le moral. Surtout en des temps pareils. Elle s’assit sur le bord d’un dock, les pieds balançant au-dessus de l’eau, les yeux rivés sur le lointain, l’océan infini. Tout ce qu’il se passait à Mercatopolis… Pour la première fois de sa vie, elle prenait pleine conscience du monde et de sa réalité, l’univers dans son ensemble, le bien comme le mal. Tout n’était pas tout rose, et les adultes devaient vivre avec et s’adapter. Et bientôt, elle aussi. Elle frissonna. C’était une soirée d’hiver et, malgré son manteau, elle n’avait pas chaud. Elle voulait faire quelque chose. Pour Mercatopolis, pour l’avenir. Pouvoir être omnipotente, pouvoir aider les autres. Qu’on puisse compter sur elle. En tant que maître de la ligue Pokémon, elle serait “indispensable”, elle serait la référence n°1, la personne vers qui se tourner. Elle voulait être, devenir cette personne. Elle voulait devenir forte et protéger “tous les gentils contre tous les méchants”.

- Et ça commence par l’arène de Bourg-en-Pêche… J’y arriverai, murmura-t-elle dans la nuit.

Mais pour le moment, elle ne pouvait rien faire. Se rendre à Mercatopolis ? Amy le lui avait interdit, comme le lui interdiraient à la fois son papy et sa mamy. Elle-même avait peur d’y aller. Et elle serait inutile sur place. Soigner des blessés ? Déplacer des gravats ? Arrêter un incendie ? Elle ne savait rien faire de tout ça. Elle était trop jeune et Regal aussi. Ils ne pouvaient décidément rien faire pour aider… Ou presque.

La jeune fille resta assise là encore quelques minutes. Elle finit par se relever et quitter les docks et le port. Par le même chemin qu’à l’aller, elle prit la direction de la maison, inspirée par une détermination nouvelle.

Une fois la porte franchie et la veste accrochée au porte-manteau, Bonnie se rua dans sa chambre, à quelques pièces du salon où se trouvaient toujours ses grands-parents, leurs Pokémon Chacripan et Ramoloss, et Regal. Leur maison était un bungalow. Elle s’empara du Gruikui en porcelaine qui trônait au-dessus de son armoire et d’un objet contondant qu’elle avait laissé sur son bureau, puis rejoignit ses grands-parents.

- Papy, mamy ! s’en alla-t-elle.

Ses grands-parents se retournèrent. Le Chacripan miaula et le Ramoloss roula sur le dos. Regal leva la tête. Le journal télévisé se terminait et l’on pouvait toujours voir s’afficher à l’écran deux lignes téléphoniques : une pour les renseignements et l'aide aux familles des personnes blessées, l’autre pour les bénévoles et les dons. Si Bonnie ne pouvait pas se rendre sur place…

- Je veux faire un don à Mercatopolis, s’exclama-t-elle en posant son Pokémon de porcelaine à terre.

Et d’un large mouvement, elle abattit sa minuscule masse sur le dos du Gruikui, qui explosa sous l’impact et vola en morceaux, révélant ainsi son contenu de Poképièces et dollars. Cet argent, elle l’avait amassé à force de combats Pokémon contre d’autres dresseurs de la ville, et il allait enfin lui servir pour une cause juste et noble, une cause qu’elle voulait réellement soutenir. Regal marqua aussi son accord en venant se rouler dans les pièces de la jeune fille.

Ses grands-parents affichèrent un sourire fier et ne manquèrent pas de l’aider dans sa démarche et de contribuer à son effort en faisant également un don à la ville marchande.
La participation de Bonnie pour l'évènement obligatoire du :iconleukospokerp: ! :) (Smile)

La pauvre petite reste coincée à Bourg-en-Pêche mais contribue à sa façon !
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