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[LeukosPokeRP] - 06/12/2015 - Hello, it's me

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06/12/2015 :
Hello, it’s me

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Dimanche 6 décembre 2015, fin de soirée.


Dans la pénombre du dortoir des rangers de la base de Riveflot, à la seule lumière émise par une faible lampe de chevet allumée, Alec, couché sur le ventre à la surface de son lit, était penché sur son oreiller. Dormir ? Non, il ne dormait pas. Sur son oreiller, trois éléments : un livre quelconque, au titre duquel il n’avait même pas prêté attention, qui lui servait de support, une feuille de papier froissée et un stylo-bille. En plus d’être froissée, la feuille à l’origine blanche sur laquelle il essayait tant bien que mal d’écrire était raturée de partout. C’est qu’il n’avait pas l’habitude. Pas l’habitude d’écrire. D’écrire des lettres. Des lettres manuscrites. Des lettres d’excuses. Celle-ci commençait sobrement : “Chère Kori.”



Chère Kori,


Cela fait un moment que l’on ne s’est pas croisé, ni parlé, et c’est avec une méthode qui m’est franchement pas habituelle que j’ai décidé de reprendre contact. Ouais, une lettre. C’est beaucoup plus adapté à ce que je veux te dire. Un SMS serait trop froid, un appel trop bizarre, une rencontre… On va laisser tomber la rencontre.

La dernière fois que nous nous sommes vus, on peut dire que ça s’est plutôt mal terminé. Et j’en suis désolé. Je ne voulais pas te faire pleurer, ni te blesser, ce n’était absolument pas mon intention, même si ce n’était pas forcément évident. J’ai dit des choses… Des choses offensantes peut-être pour toi, mais qui étaient vraies : j’aime, - j’aimais, plutôt -, deux filles à la fois, et tu étais l’une d’entre elles. Je suis désolé de m’y être pris comme un pied, c’était aussi nouveau pour toi que pour moi. Enfin… Cette situation d’amour double, je veux dire.

Je suppose que tu n’as pas spécialement envie d’entendre parler de moi, après ça, et je m’excuse du coup aussi pour cette lettre que je t’envoie, mais je voulais te dire certaines choses. D’abord, je veux te prévenir qu’il ne sert à rien de me chercher à la base de Silvilla : je ne travaille plus là. J’ai été muté il y a deux mois à la base ranger de Riveflot. C’est un peu plus loin de Bourg-en-Pêche, mais plus près de Lacomire, ce qui est mieux pour moi. Ensuite, je t’annonce que je sors actuellement avec Romy. Tu ne veux peut-être pas le savoir, mais ça me parait juste que ce soit moi qui te l’annonce, plutôt que quelqu’un d’autre, si tu dois un jour l’apprendre. Ca s’est fait récemment, mais je t’épargne les détails. Enfin, je regrette... et je m’en veux. De t’avoir traitée comme ça. Tu ne mérites pas ça, ni de moi, ni de personne. Je ne suis pas sûr que tu veuilles et que tu comptes me pardonner un jour mais… quoique t’en dises, je serai toujours là. Je ne vais nulle part. Je ne pars pas, moi… même si tu veux me garder à distance.


Le rouquin arrêta soudainement le flot de mots qui se déballaient presque naturellement, depuis dix minutes, sur sa feuille blanche, et regarda d’un oeil sévère ce qu’il avait déjà écrit.


- … Je suis lamentable, gémit-il.

Il froissa d’un coup brusque le papier, le mit en boule, et le balança dans la poubelle qui se tenait non loin de son lit. Il abandonna son support et son stylo à terre, puis se retourna sur sa couche, les yeux rivés sur le plafond.

- Elle ne voudra plus jamais entendre parler de moi. Elle ne veut sûrement pas que je la contacte. Pourtant…


Il passa sa main derrière son bassin et la fit glisser jusqu’à la poche arrière de son pantalon. De là, il sortit une enveloppe mauve et sa lettre assortie, décorée d’un Minidraco. Il la déplia et lut son contenu.


Bonjour Alec,


J’espère que ton voyage et ton travail se passent bien.

Ici, rien de neuf. Mais je crois que ma larve progresse un tout petit peu…


Voilà, je me suis dit que tu verrais peut-être pas grand-monde là où tu vas, alors pourquoi ne pas t’envoyer une lettre ? Je l’ai trouvée par hasard et je me suis dit que le dessin ressemblait à Sylve (tu ne trouves pas ?), alors je l’ai prise.

Elle est un peu décorée aussi… Ne fais pas attention. Enfin, c’est cette période, tu sais ? Alors les cartes étaient toutes un peu bizarres. J’espère que celle-là te plaira.


Et sinon, tu ne nous a pas dit quand tu rentrais de là-bas ? Je vais bientôt me rendre à nouveau à Silvilla, je pense. J’espère que tu seras rentré à ce moment-là.
Pas que tu me manques, hein ! Je m’en sors très bien toute seule pour entrainer Pyronille !


En attendant de tes nouvelles, prends soin de toi et de Sylve.

Corentine


Le coeur du rouquin se serra mais, à peu près au même moment, il eût une idée. Il savait comment il allait tourner sa lettre. Il savait comment il allait parler à Corentine.



Bonjour Kori,


J’espère que ton voyage et ta recherche d’emploi se passent bien.

De mon côté, il y a du neuf. J’ai été muté à la base de Riveflot, voilà deux mois de cela, et j’y travaille maintenant à temps plein.


Voilà, je me suis dit qu’on ne se verrait peut-être pas beaucoup, vu nos localisations respectives, alors pourquoi ne pas t’envoyer une lettre ? J’ai trouvé le papier par hasard et je me suis dit que j’y ferais bien un dessin ressemblant à Pyronille (carrément foiré, tu ne trouves pas ?), alors je l’ai fait.

Elle est un peu décorée aussi… Ne fais pas attention. Enfin, c’est cette période, tu sais ? Alors les cartes étaient toutes un peu bizarres. Pleine de flocons, de cadeaux, de rouge et de vert. J’espère que celle-là te plaira.


Et sinon, tu ne m’as pas dit quand on se reverrait ? Je reste à Riveflot, mais je voyage de temps en temps à Mercatopolis, Silvilla et Bourg-en-Pêche. J’espère que tu seras dans le coin à un de ces moments-là.
Pas que tu me manques, hein ! Mais quand même un peu. Je ne m’en sors pas si bien tout seul. Et ça ne concerne pas l’entrainement de Sylve.


En attendant de tes nouvelles, prends soin de toi et de ta petite équipe.

Alec


… C’était complètement absurde, non ? C’était même naze. C’était presque aussi pourri que l’autre. Presque. Rha. Nul, il était nul avec ce genre de choses. Les situations qui avaient engendré les deux lettres étaient totalement différentes, aussi il paraissait stupide de prendre la forme de l’une pour l’appliquer à l’autre. Ca ne collait d’ailleurs pas partout. La formulation était même carrément bizarre par endroit. Le rouquin se demanda si Kori s’en rendrait compte. Si elle comprendrait sur quelle base sa lettre à lui se fondait. Si ça la toucherait. Si ça lui rappellerait quelques bons souvenirs. Si ça...



Non, non, c’était trop débile. Pourquoi il lui enverrait ça ? Pourquoi voudrait-elle recevoir ce torchon ?

Las de son conflit interne, le ranger glissa son essai dans une enveloppe vierge qui se tenait sur sa table de chevet. Il se déshabilla ensuite en hâte et éteignit les feux, puis se coucha sous ses couvertures à moitié chauffées.


Stupide, c’était stupide. Il ne connaissait même pas son adresse actuelle. Haruko lui avait bien dit que Kori avait dû quitter Mercatopolis pour Pastorelle. Et il ne connaissait pas les hôtels sur place. Il ne savait pas où envoyer une éventuelle lettre. Pourquoi s’était-il dont évertué à écrire une lettre qui n’avait aucune chance d’atteindre son destinataire souhaité ? Stupide.

Et puis…


S’il voulait un jour s’excuser auprès d’elle, il devrait la voir en personne. C’était le seul moyen. La seule façon valable de procéder. Il lui devait bien ça. Sinon il ne serait vraiment qu’un moins que rien. … Qu’un moins que rien.

Ouais.

Il ferait ça.

Il la verrait en personne.

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Petit texte dans la suite de l'histoire personnelle d'Alec. Celui-ci prépare aux retrouvailles Alec-Kori qui promettent d'être explosives, ha ha ! x)
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Tiger-Lilyy's avatar
UUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH.

Romy a pas intérêt à savoir ♥